Informations
Anne BarroiL
77 rue du portail de Ginoux
84160 Cucuron (France)
06.15.96.74.46
Auteur Photographe depuis 2006
N° SIRET : 487 905 978 00028
TVA : FR71487905978
Membre SAIF : N° 3641
Que vous souhaitiez
me laisser votre ressenti,
me proposer une mission ou un café,
me passer une commande,
m'indiquer un lieu d'exposition susceptible de m'accueillir,
une expo susceptible de m'intéresser
ou à laquelle je pourrais postuler...
Biographie
La cinquantaine bien entamée, Anne croque à pleines dents sa troisième tranche de vie : après avoir été chercheur en électrochimie à Grenoble puis informaticienne à Paris… elle vit depuis 2005 de la photographie à Marseille puis à Cucuron depuis 2015.
Alternance lui va bien : de la photo de commande à ses recherches artistiques personnelles, en passant par l'animation d'ateliers pour adultes ou enfants...
J'ai commencé la photo par les "matières" et les "textures" principalement.
J'ai toujours une préférence très marquée pour les morceaux choisis plutôt que pour l'ensemble, pour les choses/lieux qui ont du vécu plutôt que pour le neuf, j'aime jouer avec les lignes, les matières, les couleurs, avec les flous... Je m'approche assez peu des gens...
On me dit parfois que je vois des choses que les autres ne voient pas
Je suis restée longtemps à me laisser guider par ces envies, mes photos s'articulant d'elles-mêmes autour des thèmes de prédilection du moment. Jusqu’en 2013, le seul moyen d’expression qui me convenait était la photographie. Mais un raz le bol du « tout numérique » avec ses côtés froids, aseptisés, lisses et sans surprises est venu balayer mes certitudes.
J’ai d’abord commencé par explorer tous les flous photographiques possibles, me rapprochant par là de ce que j’ai appelé de « la peinture photographique ». Puis pendant quelques années, je me suis essayée aux autres moyens d’expression que sont la la gravure, la « peinture » (englobant sous ce terme l’acrylique, le fusain, les pastels...) et en fait à tout se qui me tombait sous la main et m’attirait.
L'esthétique et le sensible restent la principale raison d'être de mes photos
N’en délaissant pas l’image pour autant, je suis arrivée tout naturellement en 2012 à appréhender les procédés photographiques anciens de tirage que sont le cyanotype et la gomme bichromatée. Ils m’ont séduite par leur côté « manuel », artisanal, pour la bonne place qui est laissée au hasard et pour le côté « création unique » qui en découle. Et je suis retournée vers les appareil photo argentique : j'utilise le Nettar 515 de pépé et un appareil 6x6, originaire de l'ex allemagne de l'est, un Pentacon Six TL (120). J'aime aussi les abérations induites par mon objectif achromatique...
Le sujet de mes photos est ce qu’on appelle « Le paysage ».
Sa représentation ne m’intéresse pas, sa géolocalisation non plus, sa beauté guère plus.
Je recherche dans mes photos à déclencher un ressenti.
Grande adepte de la sérendipité* et du Wabi-sabi**, l’émotion arrive chez moi souvent par le biais du « défaut », de « l’imperfection ». Je les recherche donc et les provoque de toutes sortes de manières : utilisation d’appareil ancien (et moyennement fiables), développement par mes soins des pellicules (accueil de la 13e ou de la 25e image), tirages papier au cyanotype, lumières ou conditions de prise de vue difficiles, superpositions volontaires ou non, déchirures….. de ces paysages imparfaits sont nées deux séries « Accidents décisifs », et « Chimères ».
Ma prochaine série s'appellera « Au départ, il y a le paysage » ou « Paysages des mondes intérieurs ». Elle découle de la prise de conscience du côté hypnotique et prolifique qu'à le déplacement sur ma création. Elle se construit suivant le protocole suivant : j'effectue des déplacements où je suis véhiculée, seule et attentive. Je prends des photos et je note les idées diverses et variées qui passent dans ma tête. Je lis ou écoute des émissions sur des thèmes choisis. Je me place dans la position d'une artiste en résidence.
* Sérendipité : « faculté de discerner l’intérêt, la portée d’observations faites par hasard et sortant du cadre initial d’une recherche » Dictionnaire de l'Académie française (2020).
** Wabi sabi : “c’est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques.” Leonard Koren
C’est un concept spirituel et esthétique japonais qui est difficile à définir. Il évoque la beauté résidant dans le naturel, l'imparfait, l'asymétrique, en opposition avec ce qui est manufacturé, lissé, industrialisé. De la contemplation de cette beauté naît la nostalgie, la méditation.